Les IRSC et AGE-WELL financent des projets de recherche internationaux qui bénéficieront aux baby-boomers vieillissants
Les IRSC et AGE-WELL financent des projets de recherche internationaux qui bénéficieront aux baby-boomers vieillissants
Alors que de plus en plus de baby-boomers canadiens intègrent le groupe des 65 ans et plus, les hôpitaux du pays connaissent une hausse correspondante des demandes de services de santé.
Afin de réduire cette pression croissante sur notre système de soins de santé, les IRSC et AGE-WELL se sont associés pour soutenir le programme Active and Assisted Living (AAL) (en anglais seulement). Cette initiative de recherche internationale en collaboration vise à démontrer comment des technologies de l’information et des communications (TIC) innovatrices peuvent atténuer ce problème en promouvant une vie saine, active et indépendante chez les aînés à la maison, au travail ou dans la collectivité. Par l’entremise de ce programme, les IRSC et AGE-WELL appuient deux projets dirigés par des chercheuses canadiennes à Montréal.
La Dre Sylvie Belleville, professeure de psychologie à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, dirige le programme de formation innovateur StayFitLonger qui est destiné aux aînés.
« Les TIC de StayFitLonger sont susceptibles d’aider les participants à développer leur force physique, leur mémoire et leur capacité d’attention au moyen d’une tablette mobile », affirme la Dre Belleville.
Cette dernière et ses collaborateurs internationaux espèrent recruter jusqu’à 128 participants de plus de 60 ans du monde entier. Les participants canadiens apprendront d’abord à utiliser la tablette avec des instructeurs virtuels, ce qui leur permettra d’effectuer chez eux des exercices physiques qui les aideront à améliorer leur force et leur équilibre.
La tablette comprend un jeu multitâche qui entraînera les participants à « rouler » à bicyclette ou en motocyclette tout en se concentrant sur un ou deux objets. Par des capteurs Web installés à la maison, l’équipe de recherche vérifiera si les participants continuent d’utiliser StayFitLonger.
« Nous comptons également comparer des aînés « normaux » avec des personnes plus vulnérables sur les plans de la forme et de la mémoire », ajoute la Dre Belleville. « Nous disposerons ainsi d’un ensemble de renseignements très vaste que nous pourrons utiliser pour déterminer les bienfaits du projet dans son ensemble. Emballant comme démarche. »
Le deuxième projet est une étude révolutionnaire appelée VITAAL, dirigée par la Dre Chantale Dumoulin, professeure et directrice du programme de second cycle en rééducation périnéale et pelvienne de l’École de réadaptation de l’Université de Montréal.
La docteure et son équipe cherchent à établir si les jeux vidéo d’entraînement (qui font appel aux TIC et suivent les mouvements du corps) et un dynamomètre (appareil qui mesure les forces produites par les muscles du plancher pelvien) peuvent aider les femmes âgées à éviter l’incontinence.
« Nous avions l’habitude de dire aux patientes de contracter puis de détendre les muscles de leur plancher pelvien comme si elles retenaient l’urine ou les gaz, et ce, tout en étant couchées, assises ou debout », raconte la Dre Dumoulin. « Dans le cadre du projet pilote VITAAL, nous allons plutôt encourager les femmes à renforcer ces muscles en jouant à des jeux vidéos amusants et interactifs tout en étant debout. Au moyen du dynamomètre de plancher pelvien, elles sauront si elles contractent bien les muscles et seront en mesure de déterminer si elles se trouvent à un niveau débutant, intermédiaire ou avancé. »
En plus de prévenir l’incontinence urinaire chez les participantes canadiennes de plus de 60 ans, le jeu d’entraînement VITAAL sera également utilisé dans des centres de recherche européens pour aider d’autres aînées à améliorer leur fonction cognitive, leur démarche ou leur équilibre.
« VITAAL s’intéresse au transfert de l’information », indique la Dre Dumoulin. « À mon avis, en apportant ces jeux à la maison, les participantes pourront réduire leurs problèmes de santé et vivre longtemps en étant actives et indépendantes. »
Cet article est fourni par les IRSC.