Une nouvelle façon efficace de détecter la maladie d’Alzheimer

Ce n’est pas tous les jours que le produit d’une recherche universitaire révolutionnaire sort si rapidement du laboratoire pour entrer dans le monde réel. C’est l’histoire d’une technologie d’analyseur de la parole mise au point par WinterLight Labs Inc. qui détecte les troubles cognitifs à leurs premiers stades, ce qui permet de diagnostiquer plus rapidement et avec plus de précision la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies.

« Notre travail est passionnant du point de vue médical pour ce qui est d’aider les gens, mais il est également gratifiant de savoir que nous réglons un défi technique complexe », affirme Liam Kaufman, président-directeur général et cofondateur de la jeune entreprise de Toronto.

Deux ans après avoir remporté une compétition de présentations d’accroche d’AGE-WELL, WinterLight prend des mesures importantes pour commercialiser sa technologie. En 2017, l’entreprise a obtenu une deuxième ronde de financement de démarrage d’un million de dollars US octroyé par une société américaine de capital de risque. Elle a également signé des ententes avec trois grandes sociétés pharmaceutiques, dont Johnson & Johnson, qui évaluent actuellement la plateforme comme un outil permettant de détecter avec précision la maladie d’Alzheimer et de surveiller la réaction des patients aux nouvelles thérapies dans le cadre d’essais cliniques.

Liam Kaufman fait la présentation qui lui a valu le prix lors d’un concours organisé conjointement par AGE-WELL et le Global Council on Alzheimer’s Disease. L’événement était parrainé par Otsuka America Pharmaceutical, Inc., le chapitre local d’Aging 2.0 à Toronto, l’Institut ontarien du cerveau, et la Women’s Brain Health Initiative.

Liam Kaufman fait la présentation qui lui a valu le prix lors d’un concours organisé conjointement par AGE-WELL et le Global Council on Alzheimer’s Disease. L’événement était parrainé par Otsuka America Pharmaceutical, Inc., le chapitre local d’Aging 2.0 à Toronto, l’Institut ontarien du cerveau, et la Women’s Brain Health Initiative.

Comme l’explique M. Kaufman, l’analyseur de la parole comble une lacune importante sur le marché en identifiant rapidement et de façon fiable les troubles cognitifs sans avoir à se fier à des tests papier-crayon subjectifs et chronophages. « Il y a eu de nombreux essais cliniques infructueux pour les thérapies contre la maladie d’Alzheimer », dit-il. « Notre technologie fournit une mesure plus objective, ce qui peut mener à de meilleurs résultats d’essai. »

Conçu pour l’iPad d’Apple, l’analyseur de la parole de WinterLight enregistre une personne pendant qu’elle décrit une image et envoie les enregistrements à une plateforme infonuagique de pointe aux fins d’analyse. La technologie extrait immédiatement des centaines de variables, comme le débit, le ton et le choix de mots, et examine les indices linguistiques qui indiquent un déclin cognitif précoce, en évaluant le niveau de déficience.

À l’avenir, WinterLight collaborera avec ses partenaires pharmaceutiques pour s’assurer que son analyseur de la parole est prêt pour la production sous forme d’instrument médical, l’objectif étant de lancer le processus d’approbation réglementaire d’ici 2020. La jeune entreprise soutenue par AGE-WELL évalue également l’utilisation de son outil dans les milieux de soins aux personnes âgées en partenariat avec Revera.

Pour faire face à l’augmentation de sa charge de travail, l’entreprise a récemment doublé sa taille pour atteindre 11 employés à temps plein, sous la direction de M. Kaufman et de Maria Yancheva, directrice de la technologie et cofondatrice. Le cofondateur Frank Rudzicz, chercheur d’AGE-WELL et scientifique à l’Institut de réadaptation de Toronto, Réseau universitaire de santé, conserve un rôle de président à temps partiel. WinterLight reçoit également du soutien de l’Institut ontarien du cerveau et des Centres d’excellence de l’Ontario.

Récemment, le succès de l’entreprise a atteint la scène mondiale lorsque M. Kaufman a été invité à présenter un exposé au congrès international BIO de 2018 à Boston. « Il est extrêmement gratifiant d’être reconnu », affirme-t-il, reconnaissant l’importance d’un financement précoce. « AGE-WELL nous a donné un coup de pouce pour que nous puissions nous concentrer sur la science. Nous n’aurions pas atteint cette étape sans elle. »