En 2008, lorsque Alan Hackel a pris sa retraite de son poste de doyen de l’éducation permanente à l’Université d’Auburn à Montgomery, en Alabama, il a consacré une grande partie de son temps à faire ce qu’il aime le plus : passer du temps avec son épouse, Joan, et leur caniche, faire du bénévolat au sein du conseil d’administration de Service Dogs Alabama et déguster ses mets préférés comme du poisson-chat, frais et pêché localement. Mais, il y a environ trois ans, il a commencé à souffrir de tremblement essentiel, la même maladie dont était atteint son père.
Les tremblements de sa main droite rendaient la tâche de se nourrir particulièrement difficile. Se servir d’ustensiles est devenu un défi. « Ce n’est qu’à ce moment-là que les tremblements sont devenus un vrai problème. J’avais de la difficulté à garder la nourriture sur ma fourchette. »
Il a essayé plusieurs médicaments sur ordonnance pour aider à atténuer les tremblements, sans grand succès. Soit les médicaments ne fonctionnaient pas, soit les effets secondaires étaient plus importants que les effets bénéfiques. Un jour, en naviguant sur Internet, sa femme est tombée sur quelque chose d’intéressant : un gant conçu pour stabiliser l’articulation du poignet et l’avant-bras afin de réduire les tremblements des mains.
Le gant a été créé par Steadiwear, une entreprise canadienne en démarrage cofondée par Mark Elias et Emile Maamary. Lorsque Mark Elias a vu sa grand-mère échapper son café à cause des tremblements de ses mains, il s’est donné pour mission personnelle de trouver une solution à ce problème. Il a mis à profit son expérience en mécanique des vibrations pour mettre au point un dispositif destiné à aider les personnes vivant avec des tremblements, soit environ 10 millions de personnes en Amérique du Nord. Soutenus par AGE-WELL et l’Université de Toronto, Elias et Maamary ont lancé Steadiwear en 2015 en lançant un gant léger, sans piles, qui atténue les tremblements.
M. Hackel a commandé un Steadi-Two, la deuxième génération du gant, dans l’espoir qu’il puisse l’aider à manger. « Ça a changé la donne, affirme-t-il. Même si je m’en sortais avec ma main gauche, lorsque le Steadi-Two est arrivé, ça a vraiment fait une grande différence. » Rapidement, il est devenu un ardent promoteur du gant. Lorsqu’il est au restaurant, il est heureux de discuter avec quiconque se demande ce qui recouvre sa main.
Il s’adresse aussi à des étrangers qu’il voit souffrir de tremblements pour parler de son expérience positive avec son gant spécial, et les encourage à se renseigner sur ce produit. Il se rappelle avoir vu sur un terrain de golf une femme qui avait de graves tremblements. Il lui a donc parlé de son nouveau gant. « Elle était tout simplement stupéfaite, dit-il. Elle ne se doutait pas que quelque chose pouvait l’aider dans l’état où elle se trouvait. »
M. Hackel a hâte d’essayer la version la plus récente, Steadi-Three, au cours des prochains mois. Steadiwear a communiqué avec lui après qu’il ait écrit à l’entreprise pour parler des ennuis qu’il avait eus en utilisant un bouton sur le côté du gant. Les développeurs ont écouté ses préoccupations, et le bouton a été retiré du dernier prototype du gant. « Ce sera intéressant de voir ce qu’ils ont fait », dit-il.
Steadiwear écoute attentivement les commentaires de sa clientèle depuis le tout début. Chaque version du gant est testée avec l’aide de personnes atteintes de tremblements essentiels ou de la maladie de Parkinson.
Entre-temps, M. Hackel est heureux de voir que sa main ne tremble plus lorsqu’il porte son gant. « Ça a fait une énorme différence. Je peux mettre de la nourriture sur une fourchette ou une cuillère, et rien ne tombe. C’est devenu normal, maintenant. Le gant a rendu ma vie plus facile. »