
Kelly Davison
Il est difficile de définir précisément le travail que fait Kelly Davison, qui défend la santé des collectivités locales et des peuples autochtones, y compris des Métis comme lui. Ce travail revêt de nombreuses formes et s’étend à plusieurs organisations, mais l’équité en matière de santé est toujours au cœur de ses préoccupations.
M. Davison est infirmier autorisé et travaille au ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, à Insite, dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, et à l’hôpital Lion’s Gate. Il est également coordonnateur de la recherche pour la DreLisa Bourque Bearskin, titulaire de la chaire de recherche autochtone en soins infirmiers de la Colombie-Britannique, coprésident du Groupe de travail des genres et des sexes d’Inforoute Santé du Canada et stagiaire au sein de l’équipe de recherche sur le genre, le sexe et l’orientation sexuelle de l’Université de Victoria. Il effectue actuellement son doctorat.
La passion de M. Davison pour l’amélioration des soins de santé est profonde. Né et élevé à Calgary, il a déménagé en Colombie-Britannique en 2007 pour s’y installer. Dès le début, il savait que l’accent serait mis sur la santé. « Tout est lié à la santé : la qualité de l’air et de l’eau, l’engagement social, l’éducation, etc., explique-t-il. C’est ce que beaucoup de gens ne comprennent pas. Les humains font partie de l’écosystème; notre vie dépend de l’environnement naturel. »
C’est quelque chose qu’il a appris des personnes âgées avec lesquelles il a travaillé à titre d’archéologue, aux côtés de membres de collectivités autochtones, dans le cadre de la recherche sur les connaissances autochtones orientées sur la collectivité. Il a contribué à faire entendre la voix des collectivités dans l’évaluation des répercussions éventuelles des projets industriels. Les personnes âgées parlaient souvent du lien entre la vie, l’air, l’eau, la terre, la spiritualité et la santé humaine. Cette compréhension des liens holistiques a inspiré sa recherche actuelle appuyée par AGE-WELL.
En 2020, M. Davison a reçu la bourse d’études supérieures autochtones dans le domaine de la technologie et du vieillissement d’AGE-WELL, qui lui a permis d’étudier les effets des soins virtuels sur les personnes âgées vivant dans les collectivités, y compris la mobilisation sans précédent des services de soins virtuels pendant la pandémie. En collaboration avec la Dre Bearskin, il a réorienté ses travaux de l’approche du double regard aux pratiques exemplaires de télésanté pour les collectivités autochtones. « Chaque collectivité est différente et les pratiques exemplaires seront différentes pour chacune d’entre elles. »
C’est aussi l’occasion de changer les choses, explique Davison. Une disparité a toujours existé entre les services de santé dans les collectivités et ceux dans les grands centres. C’est un facteur économique et géographique, mais aussi culturel. Il s’agit d’une occasion intéressante de commencer à combler ce fossé, surtout dans les régions plus éloignées, parce que ce n’est pas tout le monde qui veut ou peut parcourir de longues distances pour consulter un médecin ou un spécialiste. »
À la disparité des soins pour les collectivités autochtones s’ajoute le risque pour les personnes « […] d’être stigmatisées, discriminées, racisées et lésées, si elles ne sont pas issues de la culture coloniale », comme le souligne M. Davison. Défendre les intérêts des Autochtones est synonyme d’amélioration de leur expérience en matière de recherche de soins de santé.
Pour y parvenir efficacement, la formation d’AGE-WELL de M. Davison a été la clé de sa réussite. « Elle m’a fourni d’excellentes assises pour mon travail de recherche et de défense des droits, explique-t-il. Elle a abordé l’éthique, la diversité et l’inclusion, le racisme et la stigmatisation, autant de sujets très importants. La formation portait également sur la façon de participer efficacement au changement de politique et de créer des réseaux. En tant que chercheur et professionnel de la santé en début de carrière, cette formation a été d’une valeur inestimable. »
En tant que diplômé du programme de formation EPIC, il se concentre sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé, en le rendant plus facile et plus sûr, en particulier pour les personnes marginalisées. M. Davison espère pouvoir changer la donne et contribuer à créer une nouvelle voie pour l’accessibilité et l’équité.