« Quand vous arrivez à une croisée des chemins, prenez-la », a dit la légende du baseball Yogi Berra. Pour Dr Andrew Chan, c’était un choix entre faire une résidence après avoir terminé ses études de médecine et faire une carrière en génie. Heureusement, il est maintenant en mesure de faire l’expérience du meilleur des deux mondes en tant que responsable principal de programme, de la recherche et de l’innovation, à l’hôpital de réadaptation Glenrose, à Edmonton.
L’établissement traite principalement les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral et de traumatismes médullaires et dispose d’une unité de gériatrie spécialisée. Le travail de Dr Chan est axé sur la recherche et l’innovation, collaborant avec des cliniciens pour trouver des solutions aux problèmes qui surviennent. Il est le point de contact entre les partenaires universitaires, l’industrie, les chercheurs, les médecins et les patients. Ou, pour le citer : « je vois quels produits nous pouvons créer pour faciliter la vie des patients ».
Il a jeté les bases de son cheminement de carrière actuel lorsqu’il était étudiant de premier cycle en génie mécanique à l’Université de l’Alberta. Le programme coopératif l’a initié à ce qui s’appelait alors le Glenrose Research Centre.
« Je trouvais leur approche unique, déclare le Dr Chan. De nombreuses innovations proviennent d’ingénieurs qui, selon eux, fonctionneront, mais pas dans un contexte clinique. Et les cliniciens sont tellement concentrés sur les problèmes qu’ils n’ont pas de temps pour penser à des solutions. Au centre Glenrose, ces deux groupes pouvaient se réunir et faire bouger les choses. Et je me suis dit que j’aimerais en faire partie. »
« La chose la plus importante que j’apprécie à propos d’AGE-WELL, c’est leur aspect pratique…L’approche d’AGE-WELL est très axée sur la personne, ce qui est important dans le secteur du vieillissement. »– Dr Andrew Chan
Après avoir terminé son doctorat, il a fini par retourner à Glenrose, où il peut être « un homme à tout faire », recueillir les commentaires de divers intervenants et les synthétiser en une stratégie plus vaste axée sur les solutions. Son rôle consiste également à donner l’occasion aux étudiants de participer à la recherche et à les aider à comprendre pourquoi tant de produits échouent. Ils ont démontré leur talent pour trouver des solutions novatrices.
Par exemple, une équipe d’élèves a été en mesure d’aider un homme âgé qui avait de la difficulté à maintenir une bonne prise sur sa marchette. Une main ne cessait de glisser, ce qui le faisait tomber. L’équipe a donc conçu, à l’aide d’une imprimante 3D, un mécanisme de soutien à fixer à sa marchette. Une solution qui a coûté 20 $, et qui a permis à l’homme âgé de marcher de nouveau de façon indépendante. « Le mécanisme a changé sa vie, affirme le Dr Chan. Parfois, ce sont les choses simples qui peuvent faire une grande différence. »
Son intérêt pour l’innovation s’harmonise bien avec AGE-WELL, dont il a pris connaissance lorsqu’il travaillait avec le Programme d’accélération des technologies pour les soins à domicile, un projet de recherche d’AGE-WELL qui comprend la mise à l’essai et la mise en œuvre de technologies pour soutenir le vieillissement chez soi. Il a ensuite suivi le programme de formation EPIC d’AGE-WELL en mars 2023.
« La chose la plus importante que j’apprécie à propos d’AGE-WELL, c’est leur aspect pratique, explique-t-il. J’ai assisté à des conférences qui sont trop techniques ou trop cliniques. L’approche d’AGE-WELL est très axée sur la personne, ce qui est important dans le secteur du vieillissement. L’innovation commence par les besoins d’une personne, puis viennent les données probantes sur l’efficacité et les essais cliniques. »
À mesure qu’il crée de nouveaux outils pour améliorer la vie des patients, il pense à sa famille. Il a vu de ses propres yeux les effets de la démence sur sa grand-mère. Cette expérience l’a aidé à se fixer des objectifs pour l’avenir, notamment faire progresser Edmonton en tant que plaque tournante de la recherche universitaire et du développement de produits aux côtés des entreprises canadiennes, et veiller à ce que Glenrose soit au centre de cet écosystème dynamique. Comme le souligne le Dr Chan, « les innovations locales qui peuvent découler de ces partenariats seraient très puissantes ».